Vous nous demandez d’autoriser le lancement des travaux de la 1ère phase de l’opération d’aménagement de la chaussée au Moines et de ses abords sur la commune de Vertou.
Suite à la concertation organisée par la ville de Vertou avec des réunions, des ateliers, pendant plus de 2 ans… nous nous étions prononcés favorablement (CM avril 2019) à l’élargissement du périmètre pour prendre en compte les avis émis par les citoyens. Et c’est une bonne chose de prendre en compte l’avis des citoyens.
J’aimerais, au nom du groupe écologiste et citoyen, soulever une question, qui je le sais, a fait l’objet de propositions qui n’ont pas été entendues lors de la concertation : je veux parler de notre rapport à l’eau, aux rivières, à ses usages récréatifs en particulier.
Vous le savez, et le débat Loire l’avait bien montré en son temps, nos concitoyens ont soif d’un rapport renouvelé au fleuve et aux rivières.
On peut reconnaître que le projet d’aménagement des abords de la Sèvre apporte un vrai bénéfice pour les piétons et l’accessibilité du site par les modes doux, un vrai plus pour le cadre de vie. Mais il ne répond pas aux attentes de nos concitoyens d’un rapport renouvelé, vivant, avec la Sèvre. On va aménager des plages vertes, mais les Vertaviens et les visiteurs pourront-ils se baigner ?
Est-ce la pollution de l’eau qui nous empêche de développer la baignade ? Avec la pêche, la baignade en milieu naturel est un loisir accessible au plus grand nombre qui pourrait amener également à redonner vie au site délaissé du camping municipal.
Et avec la hausse des températures à venir et les canicules de plus en plus nombreuses, on comprend bien l’envie de se baigner maintes fois évoquée par les participants lors des ateliers « Demain la Sèvre ».
La question de la qualité de l’eau engage bien plus qu’une commune, tout un syndicat mixte associant communes, intercommunalités, départements, et même régions. Néanmoins, Monsieur Amailland, nous vous invitons à prendre les devants avec l’espoir que cela serve d’exemple aux autres communes qui longent la Sèvre. Alors : à quand un arrêté anti-pesticides à Vertou ?
Par ailleurs, la première phase d’aménagement prévoit une poche de stationnement. Cette création nous pose problème sur un site où le stationnement est déjà très présent. En quoi est-ce indispensable ? A minima, il nous semble primordial d’éviter une nouvelle artificialisation des sols et d’employer les techniques qui permettront de maintenir des sols perméables.