Pour désengorger les axes qui passent par Commerce, et mieux connecter le Sud Loire, nous avons également besoin d’un nouvel axe de franchissement pour le tramway. La requalification du pont Anne de Bretagne, au profit des transports en commun et des modes actifs, en lien direct avec les futurs aménagements de la Petite Hollande, est une alternative à privilégier pour éviter un projet de nouveau franchissement routier auquel nous nous sommes toujours opposés.
Pour autant ces nouvelles lignes ne résoudront pas tout, et il nous faut continuer en parallèle de mailler et de connecter les périphéries pour se diriger le plus possible vers la toile d’araignée.
C’est d’ailleurs là un des enseignements clés de la concertation, qui a fait ressortir une demande forte de développement d’une offre de transport pour les communes situées au-delà du périphérique.
Là encore, des réponses seront apportées par la Métropole par exemple avec le prolongement de la ligne 4 au sud vers Vertou, ou la création d’un nouvel axe structurant Chronobus au sud ouest entre la route de Pornic et la route de la Bouvre.
D’autres projets, soulignés par la concertation, semblent toutefois en attente, et méritent un nouveau souffle, tels que la connexion L1/L2 ou le train express du quotidien, rappelés tout à l’heure par le maire de la Montagne.
D’autant que les dépenses envisagées par le projet ne semblent pas toutes nécessaires. Dans la concertation, la ligne 8, estimée à 60 M€, est celle qui fait l’objet des critiques les plus nombreuses : faible potentiel, linéaire insuffisant, redondance avec la L5.
Certains proposent de la remplacer par un Busway, 3 fois moins cher au km, qui permettrait de réaliser dès 2026 une ligne beaucoup plus longue entre la Bouvre et le quadrant nord/est à Doulon, en évitant Commerce et en empruntant les tracés existants de la L5 et de la L4 sur l’Île de Nantes. Le groupe écologiste et citoyen se félicite de la récente décision de Nantes métropole de se donner six mois pour réétudier la pertinence de la ligne.
Enfin, nous rejoignons la demande de nos collègues Rezéens d’une étude sur l’opportunité au plus tôt d’un prolongement du tram du terminus actuel de Basse-Ile jusqu’aux abords d’Atout Sud, pour connecter un futur pôle de correspondance sur la route de Pornic.
La concertation le montre, les mobilités passionnent car elles engagent l’avenir de tout un territoire. Elles ne peuvent faire l’économie d’un débat de dimension métropolitaine, où tous les sujets pourraient être mis en même temps sur la table. Ainsi que le recommande les garants, pourquoi ne pas convoquer au plus vite des Assises de la mobilité pour réaliser un véritable travail de co-construction ?