Depuis près de 80 ans, le Football Club de Nantes est une composante majeure et précieuse de notre patrimoine populaire. Le stade de la Beaujoire l’est depuis bientôt 40 ans : il est le théâtre qui nous permet à toutes et tous de vivre ces émotions collectives.
« Collectif ». c’est l’adjectif qui qualifie sans doute le mieux à la fois ce qu’est l’histoire sportive de ce club, l’histoire sociale de ce stade mais aussi la méthode qui a permis aux élus métropolitains de toutes sensibilités de se réunir, depuis plusieurs mois, sous l’impulsion d’Ali Rebouh, pour commencer à analyser les dossiers relatifs au FC Nantes et pour commencer à se projeter vers l’avenir.
Le groupe des élus écologistes et citoyens se réjouit de la méthode et votera bien évidemment en faveur de cette délibération. Notre groupe avait défendu depuis longtemps l’idée de faire appel à une assistance de maitrise d’ouvrage pour expertiser la question sensible de la redevance. C’est le chemin qui permet aujourd’hui d’aboutir à un montant équilibré, basé sur des éléments objectifs. Bravo Ali, aujourd’hui on a défini le juste loyer.
Ca, c’est fait. Le comité de pilotage métropolitain, nous l’espérons, va maintenant pouvoir concentrer ses travaux sur l’avenir de notre Football Club de Nantes et sur sa gouvernance. Cette gouvernance future, elle devra se ré-ancrer dans le territoire et prendre une dimension collective.
Depuis quelques semaines, le Collectif nantais fédère les acteurs économiques régionaux pour envisager une prise de participation dans le capital du club. Cette mobilisation particulièrement enthousiasmante est appuyée par une pétition de 12 000 amoureux du FCN, soucieux de voir les entrepreneurs locaux avoir leur mot à dire dans la gestion à venir du FC Nantes.
Depuis plusieurs années, les supporters se rêvant actionnaires se sont eux aussi organisés pour lever des fonds. En 2014, une étude de l’Université de Nantes évaluait à 20 000 le nombre de supporters prêts à s’impliquer financièrement dans un tel projet, qui fait dorénavant partie des engagements de la Ville de Nantes. Avec l’appui des outils de communication de la Ville, la capacité à fédérer et à lever des fonds serait considérable et ferait la fierté de la région.
Le territoire, aujourd’hui, compte donc deux Sociétés par Actions Simplifiée, totalement atypiques, visant l’une comme l’autre à monter au capital du FC Nantes au moment du prochain changement d’actionnaire de référence. Il va maintenant falloir mettre tout cela en musique. Très prochainement devrait être adoptée une proposition de loi permettant aux clubs professionnels de prendre la forme d’une SCIC, une société coopérative d’intérêt collectif, permettant de fédérer l’écosystème régional dans un type de gouvernance novateur et collégial.
Le groupe écologiste et citoyen souhaite formuler une proposition. Et si, à Nantes, notre club de coeur recommençait à être un pionnier ? Et si on créait la SCIC FC Nantes ? Ce serait la forme juridique idéale pour impliquer tous les acteurs du territoire, entreprises, supporters, et pourquoi pas Nantes Métropole puisque cette délibération rappelle que notre collectivité est propriétaire du principal outil de travail du club, le stade.
Et si on créait la SCIC FC Nantes, alors ? C’est l’opportunité de remettre au goût du jour les principes du jeu à la nantaise, à savoir un certain anticonformisme, l’audace et le sens de l’innovation. Nantes Métropole est l’acteur idoine pour coordonner une telle opération. Et le comité de pilotage métropolitain, transpartisan, est le terrain idéal pour jouer collectif.
Quoi qu’il arrive, les élus écologistes s’y impliqueront avec le goût de l’offensive. Compte sur nous, coach Ali, pour que nous soyons tes meilleurs attaquants de pointe.