Je voudrais, revenir sur l’épisode de dimanche dernier, où, n’écoutant que leur courage, les jeunes de la Bottière ont sauvé la vie d’habitants prisonniers des flammes d’un immeuble. Cet acte de bravoure a époustouflé les Nantais et nous sommes fiers de leur remettre la médaille de la Ville, qu’ils ont amplement méritée. Nous tenions à saluer leur magnifique acte de bravoure et de solidarité. Bravo à eux (bravo à elles). La fraternité et la solidarité dans les quartiers sont une réalité et une fierté pour celles et ceux qui y vivent.
Et c’est peut-être ici l’occasion de souligner que trop souvent, on associe aux quartiers de notre ville une étiquette stigmatisante, celle de l’insécurité. Or, on voit bien ici que les quartiers ne peuvent se résumer à l’insécurité. Pour autant, cette insécurité est réelle et nous nous devons de la combattre.
Gardons le cap d’une réponse locale, conforme à nos valeurs écologistes et nos valeurs de gauche. Agissons en nous appuyant sur la prévention de l’insécurité et du risque de délinquance. Car nul n’a besoin de chercher longtemps pour comprendre que la délinquance naît de l’exclusion, de l’absence d’emploi subie, de la précarité, ou encore de l’accroissement des inégalités. Nul n’a besoin de chercher longtemps pour comprendre que la délinquance est liée au délitement du lien social auquel contribuent si fortement les violences policières qui se multiplient aujourd’hui.
Alors ramenons la tranquillité dans l’espace public. Cela ne peut se faire en brandissant au nez des habitants des matraques ou des drones. Appuyons-nous sur la médiation, le dialogue, l’éducation, la sensibilisation ou encore sur la répartition plus équitable des richesses de notre territoire. La meilleure des sécurités est celle qui prévient les actes au lieu d’attendre leur commission. Nos politiques à venir doivent refuser le tout sécuritaire et résolument favoriser l’humain.