Les mois de mai et juin sont une période clé dans la lutte pour les droits des minorités de genre et LGBTQIA+1. Le combat pour l’égalité de genre est un enjeu primordial qui constitue un objectif de toutes nos politiques publiques. Ce combat doit inclure la lutte pour les droits des personnes dont l’identité de genre ou l’identité sexuelle diffère de la majorité du reste de la société, et donc du modèle dominant : les personnes transgenres, queer, intersexes ou non-binaires par exemple. Les personnes transgenres font face à des discriminations particulières, dont la fréquence et la violence augmentent depuis plusieurs années.
Les discriminations liées au genre sont multiples, systémiques et profondément ancrées dans tous les aspects de nos vies : au travail, dans nos relations sociales, dans la publicité… En ce mois des fiertés, nous nous inquiétons comme de nombreuses associations du pic de violences envers les personnes transgenres un peu partout en Europe : 85% d’entre elles ont subi une agression au cours de leur vie et le nombre de meurtres de femmes transgenres augmente de manière dramatique. Le taux de suicide est également 10 fois plus élevé chez ces personnes que dans le reste de la population. Toutes et tous nous devons mener un travail de déconstruction et lutter contre ces discriminations. Le combat contre la transphobie est une urgence, aussi bien sur le marché du travail que dans l’éducation et dans le système de santé. C’est aussi un travail au long terme dans lequel les institutions ont un rôle central à jouer en construisant des politiques de lutte contre les discriminations à la hauteur des enjeux et en y associant directement les personnes concernées. La Ville de Nantes est par exemple labellisée “Diversité” en tant qu’employeur, et engagée à appliquer les principes de non-discrimination dans toutes ses pratiques internes.
Notre groupe tient enfin à saluer les associations de lutte contre les discriminations, et notamment l’association NOSIG, centre LGBTQIA+ à Nantes, pour leur travail du quotidien en la matière. L’accueil, l’accompagnement, l’accès aux informations, la prévention des risques et les échanges en non-mixité portés par ces associations contribuent fortement à la lutte contre l’isolement et l’exclusion auxquelles les personnes transgenres font malheureusement face. Nous, élu.e.s écologiste et citoyen.ne.s, affirmons notre engagement quotidien contre les discriminations basées sur les identités de genre, dont la normalisation dans le débat public est inquiétante et dangereuse.
1 LGBTQIA+ : Lesbienne, Gay, Bisexuel, Trans, Queer, Intersexe, Asexuel, et tous.tes les autres