Pour une politique des jeunes à la mesure de leur détresse

Pour reprendre les paroles du Président de la République, ce jeudi 11 février à Nantes pour parler d’égalité des chances aux étudiant·e·s de l’IRA, il est effectivement dur d’avoir 20 ans pendant cette période, mais ce n’est pas uniquement la faute du COVID.

Christophe Jouin, co-président du groupe écologiste et citoyen, conseiller municipal à la Maire de Nantes, délégué à la grande précarité et la santé, : “Depuis plusieurs semaines, les alertes quant à la santé mentale et physique des jeunes se multiplient. Les images d’étudiant·e·s attendant pendant des heures pour recevoir une aide alimentaire ne sont qu’une preuve parmi tant d’autres de la paupérisation des jeunes. Pour reprendre les paroles du Président de la République, il est effectivement dur d’avoir 20 ans pendant cette période, mais ce n’est pas uniquement la faute du COVID. Il y a urgence à mettre en place des politiques à la hauteur des enjeux”.

Entre l’arrêt des cours en présentiel, les insécurités qui pèsent sur le monde du travail et la perte de revenus, le cocktail est explosif pour les jeunes. 

Encore une fois, face au désengagement de l’Etat, ce sont les villes et la société civile qui s’organisent pour pallier ces défaillances. Mais cela ne suffit plus.  Il y a urgence à prendre des mesures telles que le RSA dès 18 ans ou encore à renormaliser les relations sociales, avant que toute une génération ne craque. Les politiques de rustines mises en place par le gouvernement ne suffisent plus ! 

Nous sommes en train de sacrifier celles et ceux qui sont l’avenir de notre pays. Nous sommes en train de creuser encore les inégalités sociales dans l’accès aux études supérieures, au logement étudiant, à une alimentation saine. Les jeunes dans leur diversité ont le droit de vivre dignement, et d’avoir un avenir. Se contenter de les inciter à trouver un emploi, le plus souvent précaire, dans une période de récession économique, ne peut que laisser des millions de jeunes au bord du chemin.”