Une cinquantaine de personnes sans logis, des familles entières, occupent depuis cet après-midi le gymnase Emile Morice à Nantes. Alors que la trêve hivernale débutera le 1er novembre, protégeant des expulsions pour quelques mois, ne fermons pas les yeux sur les situations dramatiques de ces familles qui se retrouvent contraintes d’investir un bâtiment municipal faute de solutions trouvées par l’Etat, pourtant responsable de leur mise en sécurité. Nous, élu.e.s écologistes et citoyen.ne.s, alertons depuis de longs mois la collectivité et la Préfecture sur la situation intolérable d’enfants, mais aussi de femmes seules à la rue et cherchons des solutions d’hébergement d’urgence dès lors qu’un signalement nous parvient. Cette occupation est une alerte de plus : des mesures doivent être prises d’urgence, pour que plus aucun enfant ne dorme à la rue à Nantes.
“Comment peut-on accepter que des enfants dorment à la rue en France ? C’est intolérable de les laisser vivre dans un environnement hostile, insécurisant et traumatisant. Un toit est un droit fondamental pour toutes et tous. C’est notre combat, mais c’est surtout une compétence de l’Etat. Emmanuel Macron restera le président des promesses non tenues, le président qui a fait exploser la précarité et l’exclusion : il a multiplié les expulsions, baissé les APL, abandonné le logement social… Toutes ces mesures délétères continuent d’appauvrir les gens, tout en nourrissant les discours populistes et démagogues.” ajoute Marie Vitoux, Co-présidente du Groupe écologiste et citoyen de Nantes.
A quand une nuit de la solidarité à Nantes ? Nous manquons de chiffres pour objectiver le nombre de personnes, et notamment d’enfants, vivant à la rue. L’une des actions que nous défendons au sein de la majorité nantaise est donc de mettre rapidement en place une nuit de la solidarité, comme le font des villes comme Lyon, Bordeaux, Rennes ou Paris… Au-delà du seul décompte, cette nuit de la solidarité est un outil pour mieux rendre visible, agir, sensibiliser et mobiliser le plus largement possible autour de la lutte contre la grande exclusion et le sans-abrisme.