Paridis 21 : des logements plutôt qu’un centre commercial géant

L’enquête publique concernant le projet “Paridis 21”, extension et reconfiguration du centre commercial Paridis à Nantes, s’est achevée ce vendredi 8 mars. L’agrandissement de ce centre commercial est anachronique et ne répond aucunement aux enjeux environnementaux, sociaux et démocratiques de notre époque. Les groupes écologistes et citoyens et Union démocratique Bretonne ont contribué, en commun, à cette enquête publique pour réaffirmer que les logiques commerciale et financière ne peuvent plus prendre le pas sur les attentes et les besoins des habitant.e.s, exprimés clairement lors du dernier Grand Débat.

Le projet de la Compagnie de Phalsbourg et de Pierre Chartier, déjà propriétaire d’Atlantis, prévoit un doublement de la surface de vente existante pour faire de Paridis la 2e zone commerciale de l’agglomération. Ce morceau de ville est amené à devenir un nouveau temple de la consommation et une formidable manne financière pour son propriétaire.

Ce que ce projet nous propose, c’est 25 000 m2 de nouveaux commerces et 4 niveaux de parking souterrain construits dans une nappe phréatique, qui attireront toujours plus de voitures. Sont prévus aussi, des milliers de m2 de bureaux créant au passage, un îlot de chaleur de 20 ha… Tout cela, pour seulement 280 logements quand il en manque des milliers sur l’agglomération et que + de 36 000 familles sont en attente de logements sociaux.

“C’est simple, Paridis 21 ne coche aucune case des défis du 21e siècle, cela devrait le disqualifier d’office. Le modèle des centres commerciaux est en fin de vie, la course au gigantisme ne fait que reporter le problème à plus tard, en détruisant la planète tout en faisant concurrence au tissu des commerces de proximité. Nous sommes aux antipodes de la ville du quart d’heure, socle de notre projet politique. C’est pourquoi nous nous prononçons à nouveau pour une révision totale du projet, une bifurcation. ” indique Simon Citeau, co-président du groupe écologiste et citoyen de la Ville de Nantes et adjoint de quartier Doulon-Bottière.

“C’est là une opportunité manquée de produire des logements sans bétonner, dans un secteur idéalement relié par les transports. Par ailleurs, ce projet qui fait la part belle à la voiture, est à l’opposé des politiques de mobilités portées par la métropole. Nous avons la possibilité de faire de Paridis une zone dense et vivable ; qui répond aux enjeux de notre territoire.”  ajoute Aurélien Boulé Fournier, président du groupe UDB à la Ville de Nantes

Repensons le projet de Paridis, pour qu’il réponde enfin aux besoins et attentes des Nantaises et des Nantais.