Dans un article récent de la revue « The economist », la France était identifiée comme une démocratie défaillante. Je ne suis pas allé voir dans le détail s’il était question de la démocratie nationale et/ou locale. Peu importe l’échelle, le constat de cette défaillance est largement partagé. Le pacte de citoyenneté, c’est l’occasion de dynamiser la démocratie métropolitaine pour qu’elle soit, non pas défaillante, mais vivante.
Point positif, la Métropole jouit d’une expérience de la participation citoyenne. Avec ce pacte de citoyenneté, la question est de savoir jusqu’où nous sommes prêts à aller. La proposition est de franchir le pas de la co-décision avec par exemple l’instauration d’un droit d’interpellation citoyenne, d’un droit de pétition, ou encore avec des conventions citoyennes décisionnaires sur certains sujets. Ces propositions pour la démocratie métropolitaine supposent de traiter une question souvent esquivée, celle du partage du pouvoir. Impliquer les citoyens engendre en effet, pour les élu·e·s comme pour les technicien·ne·s, une prise de risque, une remise en cause de sa zone de confort et surtout l’acceptation de renoncer à une partie de son pouvoir, l’acceptation de partager le pouvoir, un partage du pouvoir au service de la démocratie.
Pour celles et ceux que le partage du pouvoir inquiète, rassurez-vous, le pouvoir c’est comme le savoir, quand on le partage, il en sort toujours quelque chose de plus, un enrichissement mutuel. C’est ça le pari de l’intelligence collective, le pari de la démocratie.