Le droit international, celui de la Convention de Genève, vise à protéger les civils dans les conflits armés. Il doit, en cela, rester une référence et une boussole de nos positionnements et décisions politiques. L’opération menée par les commandos du Hamas le 7 octobre dernier a ciblé des bases militaires israéliennes et a aussi pris pour cibles de très nombreux civils non armés. Nous dénonçons sans aucune ambiguïté les actes effroyables commis par les commandos terroristes du Hamas. Rien ne peut justifier de tels actes.
Ce droit doit également prévaloir pour les civils palestiniens. Dans une escalade placée sous le signe de la vengeance, le gouvernement israélien compte faire « payer le prix » aux Palestinien·nes de Gaza et à ceux de Cisjordanie dont Jérusalem-Est. Ce sont plus de deux millions et demi de personnes, hommes, femmes et enfants de la Bande de Gaza, qui se retrouvent de nouveau sous les bombes, et menacées d’une expédition punitive de l’armée israélienne.
Après 16 ans de blocus et d’innombrables attaques, les dirigeants d’extrême droite au pouvoir en Israël ont décidé de priver d’électricité, de gaz, d’eau et de nourriture l’ensemble de la population de la Bande de Gaza : une punition collective d’une incroyable cruauté, désignée comme un crime de guerre par le droit international, et dénoncée par le Secrétaire Général de l’ONU.
Le droit international, c’est également le traité de 1948 qui instaure deux États indépendants, et donne aux Palestiniens chassés pendant la Nakba le droit de revenir sur leurs terres. Depuis lors, Israël piétine les différentes résolutions de l’ONU et continue à coloniser, réprimer, ségréger et bafouer le droit à l’autodétermination du peuple palestinien. Le gouvernement français et la communauté internationale doivent exiger de l’État israélien qu’il se conforme au droit international, évacue les territoires occupés, laisse les réfugié·es retourner chez elles et eux, et mette fin à la situation d’apartheid en accordant la pleine égalité à tou·tes ses habitant·es.
Pour une paix juste et durable et garantir la sécurité des populations israélienne et palestinienne, le respect des résolutions de l’ONU et du droit international est indispensable.