Catherine Bassani. Adjointe. Conseil municipal Ville de Nantes. Le 4 décembre 2020
Lorsque nous avons commencé ce travail collectif, nous sortions du premier confinement. Aujourd’hui, nous sommes encore dans cette crise, face à un avenir incertain. Les initiatives citoyennes, la créativité et les solidarités sont nombreuses, mais elles se heurtent à une morosité générale.
Ce contexte ne fait que renforcer la défiance vis-à-vis de nos institutions, c’est pourquoi nous avons défendu un engagement fort à travers ce nouveau règlement : nous ne pouvons plus continuer comme avant, nos institutions doivent changer de posture face aux citoyens, nos pratiques d’élus doivent également évoluer. Mais rétablir ce lien de confiance ne se fera pas seulement à travers une plus grande transparence : cela ne suffit pas, cela ne suffit plus. Il est désormais indispensable de considérer les citoyens comme des interlocuteurs légitimes, de les écouter et de les inclure davantage dans notre travail quotidien. S’investir dans la vie de la Cité, c’est faire de la politique, au premier sens du terme.
Ce changement de modèle ne remet pas en cause la légitimité des élus, pas plus que celle des services. Au contraire, il nous permet une reconnaissance réciproque, où chaque partie s’écoute et peut dialoguer sereinement. Le droit d’interpellation citoyenne est une avancée majeure : il permettra de faire évoluer considérablement l’action publique.
Dans le même esprit, le bureau des projets et bientôt le budget participatif contribueront à faire évoluer nos pratiques en donnant de plus en plus de pouvoir d’agir aux habitants, dans tous les quartiers. C’est en lançant des initiatives similaires, tournées vers le pouvoir d’agir et d’interpellation des citoyens, que nous rempliront pleinement notre rôle d’élu.
Pour finir, je tiens à féliciter le travail formidable de nos services et notamment de nos agents de proximité, qui s’investissent pleinement sur le sujet, malgré tous les bouleversements que cela suppose pour eux au quotidien.