Pendant longtemps, nous avons sans doute considéré qu’une eau de qualité, en quantité ni trop faible, ni trop importante, était un acquis qui ne nécessitait pas d’attention particulière. Malheureusement nous constatons depuis plusieurs années déjà des dérèglements majeurs. Alors que des milieux naturels en bon état jouent un rôle de régulation de la qualité et de la quantité des eaux, à l’opposé, la destruction des zones humides, l’imperméabilisation des sols, l’aménagement des cours d’eau et des paysages ou encore certaines pratiques agricoles et industrielles menacent gravement cet équilibre.
Mieux vaut prévenir que guérir et il s’avère souvent beaucoup plus efficace de s’appuyer sur la nature que de chercher à la contraindre.
Dans ce contexte, on mesure l’importante de la révision du SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux). En effet, le SAGE est un document de planification stratégique pour une gestion équilibrée de l’eau et des milieux aquatiques à l’échelle d’un bassin versant.
Révisée, la nouvelle version du SAGE comprend 103 dispositions et 10 règles, répartis selon 7 enjeux : la gouvernance, la qualité des milieux aquatiques, l’estuaire de la Loire, la qualité des eaux, le littoral, les risques d’inondation et d’érosion du trait de côte et la gestion quantitative, liée notamment à l’alimentation en eau potable.
Si l’atteinte de certains des objectifs sera un défi, il n’en demeure pas moins que ce nouveau SAGE est un document ambitieux pour notre territoire, qui mesure les enjeux qui sont les nôtres, aujourd’hui et demain.