La publication du rapport Développement durable de notre collectivité est une occasion à ne pas rater pour saluer les efforts qui ont été engagés en la matière, et ce rapport en est une belle illustration, mais aussi une occasion de souligner – encore et toujours – le travail qui reste à faire. Les enjeux, nous les connaissons tous, ou du moins nous devrions tous les connaître tant ils doivent guider les politiques publiques que nous pilotons. Les 3 piliers du développement durable – préserver et favoriser l’environnement, la cohésion sociale et une économie responsable – ne doivent pas, ne devraient pas rester que des mots. Et en aucun cas ils ne peuvent ni se hiérarchiser, et encore moins s’opposer. Ensemble, ces trois piliers constituent le cap majeur que nous fixons à notre action, au service du bien-être de nos concitoyens.
Oui, nous sommes confrontés à des situations d’urgence. Et la crise sanitaire en est une, majeure et incontournable. Mais elle ne peut nous détourner de la trajectoire ambitieuse qui fonde notre action. Et peut-être même que cette crise de la Covid favorisera la prise de conscience environnementale de tou-te-s. Les scientifiques ont ainsi démontré que la destruction de la biodiversité génère les zoonoses, ces maladies provoquées par des pathogènes transmis par la faune sauvage aux humains. Le meilleur antidote à la prochaine pandémie, c’est donc bien la préservation de la biodiversité. Nous sommes aujourd’hui devant une opportunité unique de remettre en cause les dérives d’un système économique qui met une pression insupportable sur les écosystèmes, dans une logique de production illimitée, de croissance pour la croissance, sans tenir aucun compte des dégâts causés à l’environnement, et sans jamais se préoccuper que les profits de cette croissance déraisonnable ne profite qu’à une minorité de privilégiés. Alors oui la remise en cause est complexe, oui elle peut sembler brutale à certains, oui elle bouscule nombre de nos habitudes : mais la mutation que nous devons engager ne peut plus attendre. La transition est nécessaire, profonde et urgente. Il nous faut l’engager, en se préoccupant d’inventer un accompagnement attentif de tous les salariés – en particulier de ceux qui sont « en première ligne », comme on disait il y a quelques mois ! –, en se préoccupant d’inventer les nouveaux secteurs et les nouveaux métiers qui feront demain notre économie. La transition ne peut pas être un mot-valise dans lequel les uns et les autres déversent leurs renoncements ou leurs compromissions.
La transition ne peut pas être un mot alibi qui cache pour certains la préservation de leurs intérêts immédiats. La transition, au contraire, c’est agir pour la sobriété carbone et l’économie des ressources naturelles, c’est favoriser la santé et le bien-être de toutes et tous, c’est inciter et animer la participation citoyenne à la construction de cet avenir. C’est tout le sens des actions que notre collectivité a su continuer et même accélérer dans le contexte de cette crise sanitaire, et malgré cette crise sanitaire. En matière de mobilités, d’alimentation ou encore de conditions de travail, particulièrement de télétravail, nous allons dans le bon sens. Celui d’une transition sereine mais ambitieuse, concrète et opérationnelle.
Il n’est pas trop tard pour agir pour la biodiversité, comme il n’est pas trop tard pour agir pour le climat : refusant tout défaitisme,nous n’arrêterons pas de le répéter.