Au lendemain des questions au gouvernement durant lesquelles Madame Garnier a demandé à mots à peine voilés à la Première Ministre la suspension de deux adjoints de notre groupe, nous ne pouvons rester silencieux. “Ecoterrorisme”, “honte de notre République”, “totalitarisme vert”: Laurence Garnier est prête à toutes les outrances pour éviter un débat de fond. Nous étions présent.e.s dans le convoi du 11 juin organisé par les collectifs qui luttent contre les carrières de sable et l’extractivisme en Loire-Atlantique. Manifester est un droit et relayer les luttes de terrain légitimes fait partie du rôle des élu.e.s. Nous souhaitons exercer notre droit de réponse face à la récupération crasse et indigne de la fonction de sénatrice à laquelle nous assistons.
En boucle sur les paniques sécuritaires depuis des mois, vous semblez en panne d’idées pour votre campagne sénatoriale et vous vous lancez maintenant dans la diffamation d’élu.e.s locaux. Aucun.e élu.e écologiste n’a participé ce dimanche à une action illégale.
Vos amalgames honteux entre violence aux personnes et dégradations matérielles doivent cesser. Oui, nous étions présent.e.s à Saint-Brévin-les-Pins à toutes les manifestations organisées pour dénoncer les violences et le harcèlement de l’extrême droite vis-à-vis des élu.e.s locaux et du projet de CADA. Mettre sur le même plan le dé-plantage de monocultures et un attentat ciblant un maire et sa famille est indigne d’une élue de la République. Vos comparaison sont honteuses et dangereuses. A Saint-Brévin-les-Pins, des militants d’extrême-droite ont attenté à la vie du maire. Ce dimanche, les actions ont consisté à remplacer du muguet industriel promis à l’exportation par du sarrasin. Un terroriste est armé d’une arme, pas d’un sachet de semences paysannes.
Les militant.e.s associatifs et les collectifs sont constamment dans l’alerte, la pédagogie, la proposition et se heurtent à des murs. Le mois dernier, 86 organisations de la société civile ont appelé à une véritable stratégie pour l’alimentation, la nutrition et le climat. Quelle-est la réponse du gouvernement et de la droite au Sénat et à l’Assemblée, si ce n’est continuer de légitimer les pratiques agricoles les plus prédatrices, dans notre département comme à Sainte-Soline ?
La manifestation « Fin de carrières 44 » met en lumière des pratiques agricoles qui détruisent nos ressources et nos bien communs. Il existe d’autres manières de faire qui fonctionnent, que vous, comme le gouvernement, continuez d’ignorer et d’étouffer : agriculture paysanne à dimension humaine et à vocation locale, agro-écologie, maraîchage diversifié, polyculture-élevage… Alors nous agissons, chacun.e en conscience et à sa place. Aucun.e élu.e n’a encouragé ce que vous appelez de la violence, ni participé aux actions de désobéissance civile en question. Encore et toujours, notre groupe apporte son soutien aux Soulèvements de la Terre.