Les écologistes se sont toujours prononcés pour le développement des transports en commun qui est un enjeu fondamental pour notre territoire.
Pour parvenir à endiguer le réchauffement climatique, il nous faut convaincre les habitants de lâcher leur voiture pour d’autres modes de déplacements plus propres mais tout aussi efficaces.
Pour ne pas pénaliser le quotidien, il nous faut aussi réussir le pari de proposer des alternatives accessibles aux personnes les plus en difficultés ou éloignées des services de transports.
Surtout, la marche, le vélo, mais aussi les transports en commun ont une part considérable à prendre pour compenser l’usage de la voiture, qui est à elle seule responsable de la moitié de nos émissions carbones.
Durant le mandat, des actions ont été mises en place, telles que celles que vous nous présentez aujourd’hui :
Le service DESTINEO, avec près de 3 millions de recherches d’itinéraires par mois, qui permet aux voyageurs de préparer et de calculer leurs temps de trajet, et ce à partir de 15 réseaux répartis sur toute la région des Pays de la Loire ;
Mais aussi l’intégration tarifaire entre le réseau TAN et le réseau Aléop, ainsi que le titre Métrocéane avec la STRAN, qui ont permis, via l’intermodalité des transports, une multiplication par 12 du nombre de voyageurs en 17 ans.
Les écologistes ont toujours soutenu de tels dispositifs, qui facilitent l’accès à ce mode de transport et que nous savons utiles pour attirer de nouveaux usagers.
Pour autant, nous réaffirmons que le moyen le plus efficace pour attirer les
citoyens vers les transports collectifs restera toujours d’investir dans une offre de services et d’infrastructures assez pointue, sur tout le territoire et à toutes les heures de la journée, seule capable de faire concurrence à la voiture.
A ce titre, les quelques investissements réalisés sur ce mandat, qui voit la part modale des transports en commun stagner à 15% et le niveau d’intermodalité ne pas dépasser les 6%, sont insuffisants.
Nous devons voir plus loin.
Pour apporter des solutions aux 40% de français qui résident dans des territoires dépourvus de tout transports publics et qui n’ont d’autres choix que la voiture pour se déplacer.
Par exemple, via la création d’un véritable train express du quotidien, qui s’appuie sur l’étoile ferroviaire existante et des gares de quartiers, avec un passage a minima toutes les 30 minutes en heure de pointe et toutes les heures le reste de la journée. Là où le réseau ferré est inexistant, des lignes de cars à haut niveau de service Aléop pourraient aisément s’y substituer.
Mais aussi pour desservir efficacement les quartiers nantais isolés, qui continuent de subir l’aménagement d’un réseau TAN en étoile.
Par exemple en renforçant les fréquences, notamment les soirs, week-ends et vacances scolaires, mais aussi en créant de nouvelles lignes rapides inter-quartiers. Il nous faut continuer de reconstruire un modèle « en toile d’araignée » qui existait déjà dès 1932.
Enfin, pour gagner de l’espace et des financements au profit des autres modes, nous ne pourrons faire l’économie de repenser l’usage de la voiture individuelle. Développer une ville apaisée cela passe aussi par le passage à 30 km/h de l’intégralité des voies à l’intérieur du périphérique, le développement d’un véritable service public de flottes en autopartage accessibles à tous, la création de voies dédiées aux transports collectifs et au covoiturage sur les pénétrantes et les grands boulevards.
Ces nouvelles infrastructures, ces nouveaux services, couplés à la création de parkings-relais aux entrées de la ville, et non dans le centre-ville, sont une garantie nécessaire pour atteindre les objectifs de réduction du trafic automobile, et donc de réduction des émissions carbones. C’est bien de la combinaison efficace de tous ces tracés que viendra le changement des comportements.
Ce conseil étant le dernier avant que je vous quitte, j’en profite pour saluer toutes les personnes avec qui nous avons pu travailler au développement de ces idées.