Tout au long du mois de mars, la Ville de Nantes organise la deuxième phase de son débat sur la 5G annoncé en décembre dernier. Les citoyen-ne-s sont invité-e-s à déposer leurs contributions écrites sur une plateforme numérique jusqu’au 27 mars. En parallèle, des débats ouverts peuvent être organisés par tou-te-s les acteur-ice-s du territoire (communes de la métropole, associations, acteurs économiques). Un kit de mise en débat sera mis à votre disposition si vous souhaitez organiser un débat public.
Le mardi 9 mars, à 18h, la conférence apprenante en ligne a eu lieu sur cette même plateforme afin de présenter les enjeux du débat. A cette occasion, notre groupe a défendu la venue de Yaël Benayoun, co-fondatrice de l’association Le Mouton Numérique et co-autrice du livre « Technologie partout, démocratie nulle part : plaidoyer pour que les choix technologiques deviennent l’affaire de tous », afin de permettre au débat de démarrer sur les bonnes bases et les bons questionnements.
Nous souhaitons également que ce débat alimente un positionnement politique engagé de la Ville de Nantes sur le déploiement de la 5G , y compris au niveau national. La 5G nous force à trouver des espaces de dialogue avec l’Etat qui impose le déploiement d’infrastructures numériques qui ont de nombreux impacts sur les territoires. Nous demandons à ce que les collectivités obtiennent un réel pouvoir de régulation sur l’implantation de nouvelles technologies.
Le positionnement de la Ville de Nantes au sujet de la 5G devra aussi se concrétiser par l’exemplarité et la sobriété numérique de la collectivité : pas d’achats publics de matériel compatible 5G (matériel informatique, vidéosurveillance…) et plus de sensibilisation et de vulgarisation à ce sujet dans la communication externe.
Les préconisations citoyennes viendront nourrir une feuille de route numérique responsable de la collectivité. C’est pourquoi nous avons besoin de vous pour contribuer et faire entendre la voix des mouvements écologistes et citoyens nantais sur la 5G mais plus largement sur votre vision de l’aménagement numérique et du développement des nouvelles technologies sur notre territoire.
La crise sanitaire et l’accélération des usages numériques qu’elle entraîne nous le montre plus que jamais : le numérique n’est pas un outil neutre. Il a de nombreuses conséquences sociales, environnementales, économiques… Il revient aux politiques publiques d’en faire un outil choisi et non subi, au service de la démocratie.
Faire le choix d’un numérique responsable pour notre territoire dépasse les impacts environnementaux, il s’agit d’un véritable choix de société. Il est primordial que les citoyen-ne-s soient impliqué-e-s dans ce processus et que notre collectivité prenne pleinement la responsabilité du développement des technologies et de leurs usages.