Je tiens à souligner le versement de la subvention de la Ville de Nantes à l’Association France Palestine Solidarité 44 pour l’exposition photographique « La liberté commence ici ». Cette exposition aura lieu à Cosmopolis dans le cadre d’une manifestation intitulée « Vivre dans un camp de réfugiés palestiniens » qui se déroulera en février prochain durant 3 semaines.
A travers cette exposition, la photographe montre la force de vie et de résistance de ces jeunes, de ce peuple. Ce camp de réfugiés de Jénine est un symbole majeur de la résistance du peuple palestinien, un lieu d’histoire qui nourrit la mémoire collective. Comme le dit si bien l’écrivain et historien palestinien Elias Sanbar : « La question des réfugiés est la question centrale du problème israélo-palestinien, parce que c’est la question originelle […] elle réunit la question du passé, le présent et l’avenir. ». Ici nous pouvons saisir l’ardeur d’une société à exister et à reconstruire ce qui ne cesse d’être détruit.
Ici aussi cet évènement est porté par la jeunesse nantaise : sera présenté lors de cette manifestation, un travail théâtral reprenant les paroles des jeunes de Jénine, réalisé l’an dernier avec le Théâtre Messidor et des jeunes de la Bottière encadrés par les animateurs de la maison de quartier. Et déjà diffusé à l’espace culturel Capellia, aux Céméa…
C’est aussi rappeler que 70 ans après la « Nakba » (« catastrophe » en arabe) – c’est-à-dire la création de l’État d’Israël sur une partie de la Palestine historique en 1948 – près de 8 millions de Palestiniens restent des réfugiés. Cette « Nakba continue » : Israël, à travers sa politique d’occupation et de colonisation de la Palestine, continue à provoquer des déplacements forcés de populations au mépris du droit international. Et le « droit au retour » garanti à tous les réfugiés par le droit international et plusieurs résolutions de l’ONU est lui-même toujours refusé aux Palestiniens par Israël. Alors que de nombreux réfugiés palestiniens et leurs descendants ont l’espoir de revenir un jour sur la terre dont ils ont été chassés.