La transition écologique dans les territoires fait une nouvelle fois les frais des errements budgétaires des macronistes

Par voie de presse, nous avons appris que le gouvernement démissionnaire de Gabriel Attal comptait à nouveau imposer une austérité budgétaire à notre pays, avec notamment une réduction de 60% des crédits alloués au Fonds Vert pour le budget 2025. Pour raphttps://julielaernoes.eu/pel, le Fonds Vert est un dispositif de l’Etat destiné à financer les projets de transition écologique et énergétique portés par les collectivités territoriales. Nous, Députée et élu.e.s locaux, dénonçons les conséquences dramatiques qu’une telle décision aura sur les politiques de transition de notre territoire, rendues indispensables par l’urgence climatique.

En effet, cette décision est profondément inacceptable tant elle va freiner l’action déjà engagée par les collectivités territoriales en matière de développement de projets de transition écologique et de production d’énergies renouvelables. Malgré les contraintes budgétaires abyssales qu’elles subissent depuis 7 ans, les collectivités sont, elles, engagées chaque jour contrairement à Emmanuel Macron et ses gouvernements, pour prendre le grand virage écologique et énergétique dont nous avons tant besoin pour le climat et la protection de nos concitoyen.ne.s face à des factures qui s’emballent. 

Car rappelons le, si l’Etat doit donner une impulsion nationale à la transition écologique, c’est dans les territoires que cette transition se concrétise : réseaux de chaleur, rénovation énergétique et thermique des logements et des bâtiments, politique de transports en commun ou encore de circulation douce, déchets, etc.

Coupes nationales, conséquences locales : Ces décisions, prises dans les couloirs de Matignon et du Ministère de l’Economie, qui ne nous semblent pas être les dernières après les dernières déclarations de Bruno Lemaire, impacteront directement et durablement les politiques publiques menées partout sur le territoire, à l’échelon local. Dans la rénovation thermique des écoles publiques, par exemple : la rénovation de l’école de la Chauvinière à Nantes a été cofinancée par le fond vert et a permis d’adapter les bâtiments aux vagues de chaleurs l’été et atténuer le changement climatique.

Les 1,5 Milliards d’euros d’économies demandés sur le Fonds vert, ce sont aussi de terribles conséquences sur les politiques de réduction et de valorisation des déchets. Alors qu’en France plus de 310 millions de déchets ont été produits, le Gouvernement démissionnaire réduit la marge de manœuvre financière de ceux et celles qui agissent au niveau local. A la Métropole de Nantes, par exemple, les objectifs sont très clairs : réduire de 20% la production de déchets ménagers d’ici à 2030 et passer d’une valorisation matière de 35% à 65%. Cette ambition d’une gestion circulaire et d’une meilleure valorisation des déchets ne peut pas être amputée par les mauvais calculs de Bercy. Il s’agit à la fois d’être à la hauteur des défis écologiques et des services publics urbains du quotidien.

Enfin, cette décision est profondément choquante d’un point de vue démocratique : comment un gouvernement, démissionnaire et en sursis politique peut-il continuer encore et toujours à s’en prendre au moyen d’action des collectivités pour occulter ses errements budgétaires ?! Ça suffit.