Médiation à l’école et dans les quartiers, rencontres jeunes-polices, chantiers éducatifs, soutien à la parentalité…. Ces actions de prévention sociale et la médiation doivent être la pierre angulaire de notre combat contre l’insécurité à Nantes, et c’est notre responsabilité en tant que collectivité de les accompagner jour après jour pour qu’elles fleurissent partout dans notre ville.
Car oui, la délinquance augmente à Nantes, oui, les Nantais.e.s ne se sentent plus toujours en sécurité le soir. Oui encore, les agents de la Police municipale sont sous pression.
En tant qu’élu, nous sommes employeurs.
En tant qu’élu, nous sommes garants du bien-vivre ensemble.
Et c’est de notre responsabilité de répondre à ces problèmes, de protéger tous les habitant.e.s de Nantes, qu’ils soient agent.e.s, exilé.e.s ou étudiant.e.s. Mais c’est aussi notre rôle d’éclairer le débat pour y apporter des réponses concrètes et avoir le courage d’aller prendre les problèmes à la racine.
Aujourd’hui, le constat est clair. Les missions de notre police municipale « de proximité » sont de plus en plus confuses.
Depuis quelques années, les policiers municipaux sont amenés à agir sur le terrain des policiers nationaux dont l’Etat n’assure plus une présence suffisante, créant un mélange des genres. Ainsi certaines polices municipales n’hésitent plus à augmenter leurs effectifs et à s’armer « comme les nationaux ». Plus un policier municipal ressemble au policier national, plus il contribue à créer de la confusion. Ce qui au total ne sert pas les buts que nous poursuivons.
La « coproduction » souhaitable et nécessaire en matière de lutte contre la délinquance et l’insécurité ne doit pas aboutir à la confusion des moyens sur le terrain.
Nous devons garantir une police du quotidien : une police qui est proche des gens, une police intégrée dans les quartiers, une police qui ne part pas travailler la boule au ventre, une police qui n’effraie pas quand on l’aperçoit.
Toutes les collectivités qui ont mis en place une police municipale ont vu leurs effectifs de police nationale diminuer une fois le dispositif sur pied. Une étude de l’association des petites villes de France démontre une forte corrélation entre la réduction des effectifs de sécurité de l’Etat et le recrutement des policiers municipaux. 30% des maires constatent une « judiciarisation » de leur police, c’est-à-dire un rapprochement ou une confusion entre les missions exercées par leurs policiers et celles des forces de l’ordre.
C’est pourquoi, au sein de notre majorité, nous devons regarder les choses en face, car nous ne cesserons de le rappeler dans cette instance et dans toutes les autres : la meilleure des sécurités est celle qui prévient les actes au lieu d’attendre leur commission.
Ensemble, travaillons à réaffirmer la continuité de la tradition humaniste et républicaine : la régulation sociale qui commence dès le plus jeune âge, la prévention spécialisée, l’éducation, et la répression quand nécessaire.
Chacun ses missions : le respect de l’ordre public pour l’Etat, la régulation sociale et les missions de proximité pour le Maire et ses équipes.
Les débats ont été riches ces dernières semaines au sein de notre nouvelle majorité, notamment autour de la question des pistolets à impulsion, un sujet sensible abordé dans la délibération 30 que nous ne voterons pas.
Mais nous savons que nous pouvons avoir confiance en notre nouvelle majorité pour que notre ville prenne toute sa part dans la chaîne
éducation / régulation / prévention.