La charte de déontologie de la ville de Nantes

Catherine Bassani, adjointe à la Maire de Nantes en charge des Budgets participatifs et du bureau des projets

Renforcer la transparence de l’action publique et l’éthique des élu.e.s

Nous commençons ce mandat dans une période bouleversée, qui a amplifié les inégalités sociales autant que la défiance des citoyens envers l’action publique. Notre responsabilité est d’y remédier autant que possible.

Cette charte est justement l’un des moyens pour restaurer la confiance, en renforçant la transparence de l’action publique. C’est aussi l’occasion pour nous, élu.e.s, de fixer collectivement l’éthique que nous voulons observer dans l’exercice de notre mandat. 

Le groupe écologiste et citoyen y a toujours été extrêmement favorable et attentif, c’est pourquoi nous nous sommes fortement impliqué.e.s, tant à l’échelle de la ville que de la métropole.

Parmi les principales avancées de la Charte, 4 sont particulièrement remarquables :

  • une meilleure prise en compte du pouvoir d’agir des citoyens : il     s’agit par exemple pour les élu.e.s d’animer les politiques publiques et les projets en intégrant les mouvements alternatifs parfois éloignés de l’institution.
  • une évaluation d’impact santé-environnement pour chaque grand projet urbain.
  • la création d’une commission éthique et transparence : c’est en quelque sorte la concrétisation de notre proposition de 2014.
  • et enfin la création d’une fonction de déontologue : pour renforcer sa légitimité et garantir son indépendance, nous avons défendu le lancement d’un appel à manifestation d’intérêt pour son recrutement, et que la commission soit missionnée sur l’ensemble du processus de recrutement. Enfin, nous avons insisté sur le fait que le déontologue dispose des moyens nécessaires à l’exercice de sa mission, notamment pour sa propre communication. 

Pour conclure, citons Roland Gori, psychiatre et auteur de nombreux ouvrages, notamment «La fabrique des imposteurs» 

Il nous dit que la démocratie court un danger majeur « qui provient de l’incapacité à former les citoyens, à contribuer à la construction d’un espace de dialogue public où on les écoute et on les informe. Nous avons besoin d’une cohésion sociale et surtout d’un langage qui dit le vrai.»

Alors gardons notre cap malgré les aléas et les épreuves, mettons en œuvre notre programme avec détermination, et soyons fier.e.s de porter au quotidien les valeurs de notre nouvelle Charte.