Mercredi 16 juin, la Préfecture a mené une opération d’expulsion d’une trentaine d’exilé.e.s, autant de femmes que d’hommes. Depuis des semaines, l’intercollectif a identifié une soixantaine de personnes à la rue, familles, enfants, femmes enceintes et hommes.
Face à l’incapacité des pouvoirs publics de l’Etat à mobiliser des solutions immédiates d’hébergement, les exilé.e.s, accompagné.e.s de militants, ont d’abord décidé d’occuper le square Halgan, situé à proximité de l’Hôtel de Ville. La moitié d’entre eux, les personnes avec enfants, a été prise en charge pour une solution d’hébergement en hôtel. Ceux restants se sont rabattus sur le square Vertais pour éviter une expulsion.
Or, plutôt que de proposer une solution d’hébergement et de dialoguer avec les associations présentes sur le terrain, le Préfet a décidé d’organiser une expulsion sans solution de relogement. L’implication de la police municipale soulève des questionnements au sein du groupe écologiste et citoyen.
Le message est limpide et terrible : la pauvreté et la misère doivent être invisibles. Charge à eux de se débrouiller, de se recroqueviller, de disparaître.
Par conséquent, les élu.e.s du groupe écologiste et citoyen condamnent fermement cette expulsion.
Notre majorité s’est construite sur des valeurs d’humanisme et d’accueil universel des personnes à la rue. Le début du mandat a été marqué par des actes forts : la signature à la charte du réseau des villes accueillantes (ANVITA) qui acte l’accueil inconditionnel, le vote à l’unanimité du 1% du budget métropolitain pour la mise à l’abri des personnes à la rue et de nouvelles méthodes pour résorber les occupations illicites en travaillant avec les associations et en relogeant les habitant.e.s.
Cette opération d’expulsion est donc de fait intolérable.
Aussi, nous annonçons qu’un inventaire des lieux vacants est en cours d’élaboration du côté des services de la Métropole et que nous étudierons toutes les possibilités de mise à l’abri dès la semaine prochaine.
Pour finir, nous souhaitons remercier encore une fois les militant.e.s et les associations qui se mobilisent, les deux pieds dans le concret, au quotidien. Malgré la violence de ces expulsions, ils continuent d’y croire, de se mobiliser et d’être le seul lien d’humanité avec des personnes oubliées par les pouvoirs publics. Ils sont les meilleurs d’entre nous.