L’habitat participatif est bien passé de la théorie à la pratique et nous pouvons nous en féliciter.
Dans la crise du logement que nous traversons, toutes les formes de lutte contre ce défi méritent d’être examinées. Et l’habitat participatif « troisième voie » entre le logement social et la promotion privée, avec des formes diverses, comme l’autoconstruction, la coopérative d’habitants ou encore l’habitat coopératif social est une des pistes à multiplier pour changer d’échelle.
Cette démarche marque également une réappropriation par les citoyens de leur habitat et une volonté de vivre dans des espaces plus qualitatifs, qui facilitent le lien social et l’ouverture sur le quartier. Et puis ne l’oublions pas, ce mode d’habitat fait faire des économies par rapport à la construction classique, via la mutualisation d’espaces. Ce n’est pas neutre dans un contexte d’immobilier cher.
Les projets accompagnés montrent également que nous sommes loin de l’image type de l’habitat participatif, qui serait uniquement destiné à des personnes ayant des revenus élevés. Je pense particulièrement aux jardins de Barbara portés par NMH à Nantes Erdre, une expérience 100% locatif social, qui prouve que tout le monde peut y accéder et que nous avons l’expertise pour développer des expériences similaires.