Généralisons l’approche intégrée du genre dans l’élaboration et l’évaluation des budgets municipaux.

Marie Vitoux – Conseillère municipale ville de Nantes – Conseil municipal du 4 décembre 2020

Nous étions nombreux et nombreuses mercredi 25 novembre à marcher contre les violences faites aux femmes. L’an dernier, 12 000 femmes ont été victimes de violences à Nantes. Les chiffres ne trompent pas et l’actualité nous le rappelle souvent : le chemin est encore long pour les droits des femmes. Cependant, nous savons aussi que le territoire nantais regorge d’initiatives et d’énergie pour lutter pour l’égalité.

Simone de Beauvoir écrivait : « n’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. » Toutes les études montrent que la crise sanitaire et son corollaire le confinement, de même que la crise économique et sociale, creusent les inégalités.

En tant qu’élus, nous avons un formidable levier à notre disposition : le budget. La budgétisation sensible au genre répond à des enjeux de transparence, de bonne gouvernance et d’évaluation des politiques publiques. Dans un contexte de raréfaction des ressources, les femmes pourraient bien être les premières impactées par la réduction de la dépense publique. Je vous propose de rejoindre des villes telles que Rennes et Vienne, en expérimentant puis en généralisant une approche intégrée du genre dans l’élaboration et l’évaluation des budgets municipaux.