Nous, élu.e.s écologistes et citoyens à la Ville et à la Métropole de Nantes sommes exaspéré.e.s de la teneur des annonces du ministre du Logement Patrice Vergriete lors du 83e Congrès HLM de l’USH à Nantes. A la tribune cet après-midi, l’Etat se désengage à nouveau de ses obligations à assurer un logement pour toutes et tous. Les annonces faites sont loin d’être à la hauteur des besoins. Pire, le Gouvernement détruit progressivement l’écosystème du logement social.
“Le Gouvernement est en train de sciemment détricoter le modèle social français. Tout comme il casse le système des retraites pour le laisser aux mains du privé, il met en péril les bailleurs sociaux faute de financements. Derrière le nombre croissant de demandes de logements sociaux non-pourvues, ce sont des familles qui vivent dans des appartements trop petits, des jeunes travailleurs qui s’endettent, des personnes à la rue sans solution et dont la santé se détériore.” François Prochasson, Vice-président de Nantes Métropole en charge du droit au logement et du logement social
Tous les acteurs et actrices du secteur s’accordent : il est vital de retrouver des marges de manœuvre pour produire du logement locatif, qu’il soit dans le parc privé ou social. Il faut faire plus que les miettes promises par le ministre. Notre groupe réitère son implication pour obtenir un investissement massif dans des logements à loyer maîtrisé, à proximité des services publics, qui ne soient ni des passoires, ni des bouilloires thermiques. Nous demandons :
- que l’État cesse de réduire les enveloppes financières des bailleurs sociaux et qu’il finance mieux la rénovation thermique du parc social, étape indispensable pour parvenir à plus de sobriété énergétique sur le territoire national.
- un encadrement des loyers du parc privé pour permettre aux Français.e.s locataires de respirer financièrement et mettre fin aux abus de certain.e.s propriétaires. Renforcer le rôle des Autorités Organisatrices de l’Habitat serait à ce titre indispensable.
Le logement n’est pas une marchandise, c’est un droit. Un droit que le gouvernement semble manifestement avoir oublié.
Le logement n’est pas une marchandise, c’est un droit. Un droit que le gouvernement semble manifestement avoir oublié.