L’association AVEC [Nantes], le groupe local EELV Nantes et les élu·e·s du groupe écologiste et citoyen se joignent à la journée d’action du 27 mars pour le droit au logement, l’arrêt des expulsions et contre le logement cher.
Rendez-vous ce samedi 27 mars à 15h au miroir d’eau.
A Nantes, en 2019, 17 personnes sont mortes parce qu’elles vivaient dans la rue. Près de 10 000 personnes étaient domiciliées au Centre Communal d’Action Sociale, c’est-à-dire sans solution pérenne de logement. Sur le territoire de Nantes Métropole en 2020, plus de 5 100 personnes ont connu une période où elles ont dû vivre à la rue. Encore aujourd’hui, 2 500 personnes vivent dans un bidonville.
Les plus précaires ne sont pas les seuls à être touchés. Les classes moyennes sont, elles aussi, confrontées à la problématique du mal-logement : près de 7 000 personnes sont hébergées par des tiers et les impayés de loyers explosent, aggravés par la crise COVID. Nous devons donc trouver des solutions pour répondre à la fois aux problématiques d’accès au logement mais aussi à celles de maintien dans celui-ci.
Disposer d’un logement digne représente un enjeu sanitaire
En examinant les données sur le sans-abrisme, on constate que l’espérance de vie moyenne d’un homme SDF est de 49 ans et 5 mois contre 79 ans pour un homme en bonne santé. Dans le contexte de crise sanitaire dans lequel nous sommes plongés depuis plus d’un an, ce sont encore les plus fragiles d’entre nous qui, face à la pandémie, sont les plus vulnérables.
L’injustice ne peut plus durer
Pour lutter contre le fléau du mal-logement, les politiques publiques de Nantes Métropole ont deux priorités : augmenter la production de logements sociaux pour qu’elle atteigne 2000 logements par an et consacrer 1% du budget métropolitain à la mise à l’abri. Ce 1% du budget devra permettre d’héberger dignement les plus précaires sans distinction – autant les personnes vivant dans la rue, que dans des squats, des bidonvilles ou des logements insalubres – en construisant avec eux, les associations, les collectifs et les communes de la métropole, des solutions adaptées à leurs besoins. En outre, d’autres pistes telles que la mobilisation de bureaux vacants depuis la pandémie ou encore une véritable stratégie d’acquisition foncière sont nécessaires pour sortir de cette crise du logement.
Vis à vis des personnes précaires, mal-logées ou sans-abri, les politiques de fermeté ne sont pas la solution. Bien au contraire, nos forces doivent se tourner vers l’éradication de la pauvreté et l’application de la loi : c’est-à-dire un accueil universel de tous les individus présents sur le territoire.