Il nous est aujourd’hui proposé aujourd’hui par cette délibération de baptiser deux nouveaux boulevards de l’Ile de Nantes des noms de Simone Veil et Gisèle Halimi.
Nous ne pouvons que nous réjouir de voir ainsi mises à l’honneur ces deux grandes femmes, figures de la lutte pour le droit des femmes mais aussi brillantes juristes et femmes politiques.
J’aimerais profiter de cette belle occasion pour insister sur le travail accompli mais aussi qu’il nous reste à accomplir à Nantes en faveur de la visibilisation des femmes dans l’espace public et dans l’histoire.
En 2020, 88% des nouvelles dénominations de rues que nous choisissons étaient des noms de femmes. Malgré ces efforts, l’invisibilisation des femmes dans l’histoire des siècles durant nous met face à un défi de taille en matière de mémoire collective : seulement 6,6% des noms de rues à Nantes portent des noms de femmes.
Si l’on demandait aux Nantais et aux Nantaises de citer les personnalités qui ont marqué l’histoire de notre ville, il est probable que peu de noms de femmes leur viendraient à l’esprit. Elles sont pourtant nombreuses, de Anne de Bretagne à Barbara en passant par la sportive Alice Milliat. Cependant, il n’est pas étonnant que leurs noms ne nous viennent pas systématiquement à l’esprit : pour être reconnues, il faut être connues, et pour être connues, il faut être vues.
Mettre en lumière les femmes qui ont marqué notre histoire, c’est aussi donner des modèles aux filles et aux femmes auxquels elles peuvent s’identifier. C’est rappeler aux garçons et aux hommes que les femmes sont fortes et sont des héroïnes.
Enfin, c’est une étape importante pour la construction identitaire de notre ville qui se veut non sexiste, ouverte et inclusive. En rendant hommage aux femmes importantes dans nos rues, nous participons à construire un espace public plus égalitaire et plus accueillant pour tous et toutes.
Nous nous réjouissons de travailler au sein d’une majorité qui avance sur l’égalité femme-homme et ne traite pas les questions de représentation comme un sujet de second plan.