La catastrophe sociale consécutive à la crise sanitaire frappe de plein fouet les personnes isolé.e.s et précaires : avec l’hiver qui arrive, nous devons nous mobiliser afin d’éviter que la situation ne s’aggrave. Rappelons qu’en 2019, rien que sur la Ville de Nantes, il y a eu 17 morts de la rue… et ce sont aujourd’hui 35 000 ménages, dont un tiers d’entre eux sont sans solution de logement personnel, qui attendent un logement social. 10 000 personnes sont domiciliées dans les CCAS et autres dispositifs, autrement dit, ces personnes sont à la rue. Autour de 400 personnes se sont repliées sur des squats ouverts par des bénévoles.
Le but du 1% du budget métropolitain est de consacrer une part identifiée du budget de Nantes Métropole – environ 13 millions d’euros – à la mise à l’abri des personnes à la rue et des mal-logées (squats, exilé.e.s, gens du voyage, roms). Beaucoup de dispositifs d’aide sont déjà en place, mais il faut changer d’échelle car le gouvernement ne facilite pas, loin de là, le travail de ces bénévoles qui ouvrent des squats. Il s’agit bien là d’une faillite de l’Etat qui n’assure plus ses obligations en matière d’hébergement d’urgence.
Soyons clair. Ce 1 % ne se substitue pas à l’obligation de l’Etat sur l’hébergement. Toutefois, cet argent permet de mettre en oeuvre des solutions qui n’exposent pas le bénéficiaire à une nouvelle mise à la rue : multiplier le nombre de logements sociaux, d’habitats légers ou modulaires, de terrains sécurisés et équipés pour remplacer les bidonvilles insalubres (2 500 personnes sont concernées sur la métropole), utiliser les bâtiments en attente d’opérations d’urbanisme.
Dans la mesure où nous souhaitons une mise en oeuvre du 1% qui se rapproche au plus près des besoins des concerné.e.s, nous avons engagé un dialogue avec les associations, collectifs et concerné.e.s qui connaissent le terrain.
Alors que le futur budget 2021 de Nantes Métropole est à l’étude, nous oeuvrons pour la mise en place du 1% dans les meilleurs délais.