Ce vendredi 8 septembre, Nantes inaugure son Village Rugby au Parc des Chantiers pour lancer les festivités de la Coupe du Monde de Rugby 2023. Une entreprise sponsor sera absente de ce village et c’est tant mieux : TotalEnergies. Nous nous sommes engagé.e.s, aux côtés des associations climat et comme de nombreux élu.e.s des villes hôtes, contre la présence dans les événements publics de cette entreprise climaticide et prédatrice des droits humains. Les grands événements sportifs et leurs sponsors doivent faire preuve d’exemplarité en matière environnementale, de transparence et d’éthique. Le Village Rugby ne fait pas exception et reste cohérent avec les enjeux de transition écologique défendus par notre ville.
Nous, élu.e.s écologistes et citoyen.ne.s aimons le rugby et nous nous sentons concerné.e.s par l’urgence climatique. Nous déplorons donc de voir TotalEnergies parmi les sponsors de la Coupe du Monde de rugby. La Ville de Nantes refuse sa présence au sein de son village rugby car le sport-business ne doit pas l’emporter sur le sport-plaisir et la fête populaire.
La responsabilité de TotalEnergies dans le changement climatique est reconnue, en tant que premier émetteur de gaz effet de serre du CAC40 et l’un des plus gros émetteurs internationaux. Son projet EACOP menace les communautés en Ouganda et en Tanzanie, et polluera les sources d’eau dont dépendent des millions de personnes. Nous refusons que cette entreprise, bien consciente d’être du côté des destructeurs et des prédateurs, détourne les valeurs et la fête populaire sportive au profit de son image. La plateforme accordée à l’un des principaux lobbyistes des énergies fossiles par la Coupe du Monde pour promouvoir sa marque et développer sa notoriété auprès du grand public n’est pas acceptable.
Tristan Riom, Vice-président à Nantes Métropole en charge du climat : “La lutte contre le dérèglement climatique et pour l’habitabilité de notre planète nécessite un profond changement de société. Les écologistes se mobilisent tous les jours pour le voir advenir, notamment dans nos collectivités locales. Quel sens y-aurait-il à engager des actions pour atténuer les crises écologiques et sociales, si c’était pour mettre sur pause ces efforts lors d’événements sportifs et encourager les stratégies marketing d’entreprises qui œuvrent à la destruction de notre présent et de notre avenir ? Le greenwashing de TotalEnergies n’a rien à faire à Nantes.”