Tant que le virus est encore actif et qu’il contraint si fortement nos vies, nous ne sommes pas encore entrés dans le monde «post-covid»… Pour autant, cela ne doit pas nous empêcher de construire ce «monde d’après», celui que nombre de citoyen.ne.s ont appelé de leurs vœux.
La faillite d’un système
Après les actions menées en urgence, il faut dorénavant aller plus loin dans l’analyse. La crise du Covid-19 n’est pas que conjoncturelle. Elle révèle la faillite du modèle néolibéral que les écologistes dénoncent depuis plus de 40 ans, parce qu’il organise les délocalisations, le dumping social et environnemental entre pays et qu’il détruit les ressources et la biodiversité.
La crise sanitaire a révélé que nous ne pouvons accepter les dégâts causés par le néolibéralisme comme le démantèlement des services publics, pourtant seuls à-même de vraiment protéger les citoyen.ne.s. Nous avons ainsi tou.te.s observé comment la baisse des dépenses publiques et l’austérité budgétaire ont incroyablement fragilisé notre système de santé.
Changer notre société
Au-delà des mesures d’urgence, il est nécessaire d’initier des actions de fond. Il faut traiter la crise économique et sociale, et notamment se préoccuper des jeunes et de leur intégration, mais il faut en même temps enclencher une réflexion qui pourra concrètement, avec les citoyen.ne.s, changer durablement notre société.
Nous ne rêvons pas. Il est possible d’inventer aujourd’hui les emplois de demain, dans le bâtiment et la rénovation par exemple. En résonance avec les circuits courts de l’alimentation, il est possible d’installer des circuits courts de la solidarité, de tirer toutes les dynamiques de la mobilité décarbonée, de nouer un dialogue nouveau avec le monde économique, encadré par des conditionnalités écologiques et sociales…
Renforcer l’écoute et la participation
Nous, écologistes et citoyen.ne.s, avons ces convictions chevillées au corps. Elles structurent notre engagement dans la majorité municipale. Plus encore, nous sommes persuadés que l’écoute des citoyen.ne.s doit peser sur l’action politique, et que la traduction de leurs demandes en actes concrets fera que le «monde d’après» ne ressemblera pas au «monde d’avant» !
Nous souhaitons donner une grande part à la voix des citoyen.ne.s, dans une logique véritablement participative dont tous les potentiels n’ont pas encore été exploités. Nous fondons ainsi de grands espoirs dans la démarche lancée à l’échelle métropolitaine, avec ses deux temps d’enquête puis de convention citoyenne. Et nous nous tenons prêt.e.s à enrichir notre action selon les préoccupations et priorités qu’exprimeront ainsi les habitant.e.s.