Nous pouvons tou.te.s nous réjouir de l’optimisation et de la modernisation du stade de la Beaujoire, dans la perspective de l’accueil de la coupe du monde de rugby en 2023 – c’est acté -, et peut-être de celui – on l’espère – des tournois de football masculin et féminin pour les JO 2024. Les Nantaises et les Nantais sont profondément attaché.e.s à cet édifice public.
Une échéance pouvant être un tournant majeur va se poser très rapidement puisque le contrat d’occupation qui arrive à expiration en juin prochain doit être très vite renégocié entre la collectivité, propriétaire, et le club occupant, le FC Nantes.
L’ensemble de la classe politique nantaise prône souvent le jeu à la nantaise comme métaphore de notre capacité, à Nantes, à procéder collectivement pour aller de l’avant. Or le stade du FC Nantes est l’antre du jeu à la nantaise. Le contrat d’occupation du stade est l’opportunité de promouvoir ces principes et est un levier que nous ne devons pas hésiter à activer pour défendre ces valeurs, des valeurs collectives.
Aujourd’hui, le contrat est une simple convention. Pourtant, d’autres solutions juridiques existent, comme le modèle concessif, qui permet de garantir une meilleure maîtrise publique de l’équipement et de graver dans le marbre certains principes.
Par exemple, une concession permettrait de concrétiser certains projets nantais innovants qui, depuis la dernière campagne électorale, font l’objet d’un consensus au sein de l’ensemble de la classe politique nantaise et font même partie des engagements de la nouvelle majorité.
Je pense à l’actionnariat populaire, permettant aux acteurs du territoires d’être impliqués dans les organes de décisions du FC Nantes. Je pense à une gouvernance partagée du stade, permettant d’impliquer les associations de supporters, de riverains, de commerçants ambulants… Je pense aussi à la nécessité d’obtenir des tarifs populaires car, je crois que nous en avons tous conscience, le FC Nantes fait pleinement partie du patrimoine populaire des Nantaises et des Nantais.
Aussi je souhaiterais savoir, d’une part, si le modèle de la concession, dont la pertinence a été analysée par des juristes de l’Université de Nantes, pourrait faire partie des solutions étudiées dans la perspective de la renégociation du contrat. Je souhaiterais savoir, d’autre part, si les associations de supporter.ice.s, de riverain.e.s et de commerçant.e.s ambulant.e.s pourraient eux aux aussi être impliqué.e.s dans la réflexion.
Au total, je souhaite savoir si une grande concertation va pouvoir s’ouvrir, en amont des décisions, afin que Le FC Nantes puisse redevenir une histoire populaire et collective. Le contrat d’occupation du stade de la Beaujoire, précieux édifice public, est un levier qu’il faut s’empresser d’activer. La ville du jeu à la nantaise a l’opportunité de démontrer à nouveau son goût pour l’innovation et c’est une belle opportunité à saisir.