Ce mercredi 5 aout une quarantaine de familles Roms dont une trentaine d’enfants ont été expulsés par les forces de l’ordre du terrain qu’ils occupaient rue de Port-la-blanche dans le nord de Nantes, sans qu’aucune solution de remplacement ne leur ait été proposée par la préfecture.
Cela fait suite à une autre expulsion qui avait eu lieu à Orvault le mercredi 29 juillet, par les mêmes forces de l’ordre.
En plein pic de chaleur et période de Covid, les conséquences de ces délogements sont catastrophiques pour les familles dont les conditions de vie sont déjà extrêmement précaires. L’absence d’eau courante en période de pleine chaleur menace directement les plus fragiles comme les enfants. Laisser ces personnes sans aucune solution, au bord de la route, est irresponsable.
En plus de la mise en danger de ces familles, ces expulsions risquent de provoquer une rupture dans leur accès aux soins et menacent tout le travail associatif qui avait été fait en matière d’accès aux droits et aux soins.
Les élu.e.s écologistes et citoyens de Nantes Métropole condamnent fermement cette reprise des expulsions menée dans cette période sensible, et appellent dès maintenant à anticiper des solutions de relogement pour ces familles ainsi qu’à garantir un accès à l’eau potable.
Nous ne nions pas la complexité opérationnelle que recouvre la recherche de terrains disponibles, ni les difficultés réelles de certains riverains, mais il reste une certitude : cette manière de faire, au lieu de résoudre les difficultés, ne fera que les aggraver.
État, Nantes Métropole, communes, associations : nous appelons à une démarche conjointe sur le territoire métropolitain pour trouver ensemble des solutions dignes, notamment en créant des petites unités d’accueil réparties dans toutes les communes et, dans l’urgence de cet été, ne pas aggraver la situation sanitaire.