Aucun logement social, aucune concertation avec les habitant.e.s du quartier, bétonisation d’un îlot de fraîcheur, … Le programme d’aménagement du site de l’ancien collège Notre-Dame-de-Bon-Conseil, rue du Chapeau rouge, porté par Bati-Nantes et Eiffage, qui vient d’obtenir un permis de construire coche toutes les cases d’un modèle d’attractivité obsolète. Tour Saupin, Tour Bretagne et aujourd’hui Notre-Dame-de-Bon-Conseil : toujours aucun logement social et des projets orientés vers les habitant.e.s les plus aisé.e.s. Nous, élu.e.s écologistes et citoyen.ne.s à la ville de Nantes, dénonçons cette opération immobilière à contre-courant des ambitions de production de logement social, de rupture écologique et de dialogue citoyen qui devraient prédominer dans un projet si symbolique. En centre-ville comme partout à Nantes, nous demandons qu’une règle simple soit appliquée: 0 construction de logements sans logement social ne doit être autorisée.
“Ce projet privé ne s’adresse qu’aux privilégiés. Il ne comporte aucun logement locatif social, mais des appartements qui se vendront 6 000 voir 7 000 €/m2. Nous avons besoin à Nantes de logements sociaux pour répondre aux plus de 30 000 demandes en attente, notamment dans des quartiers bien desservis par les transports en commun, dont les ménages modestes ont particulièrement besoin au quotidien. Allons-nous continuer à laisser les promoteurs privés jouer selon leurs règles dans le centre-ville de Nantes, sans prendre en compte les impératifs démocratiques, sociaux et environnementaux actuels ?“ Marie Vitoux, Coprésidente du Groupe écologiste et citoyen à la ville de Nantes
La programmation des rez-de-chaussée ne répond pas non plus aux besoins de la population. Des boutiques haut de gamme sont prévues alors même que le besoin de services publics, et notamment de nouvelles crèches, est criant. Cela montre bien qu’aucune concertation n’a été menée, ni pour prendre en compte le passé du site – lieu privilégié des initiatives citoyennes à la croisée du mouvement climat, des luttes sociales et de l’accueil inconditionnel – ni avec les riverain.e.s pour co-construire son avenir.
“Rien dans ce projet ne prend en compte l’urgence écologique et la nécessité d’adapter notre ville : on va démolir pour reconstruire, au lieu de réhabiliter. On va couper des arbres, au lieu de maintenir un îlot de fraîcheur précieux pour ce quartier qui étouffe en été ! Laisser se faire ce projet en l’état, à l’heure où Nantes et ses habitant.e.s s’engagent, par exemple pour lutter contre les îlots de chaleur dans les écoles, serait anachronique et à contresens de ce qui est nécessaire pour la ville.“ Hélène Naulin, Adjointe à la Maire de Nantes en charge de la prospective et de la résilience, de la petite enfance, des familles et de la parentalité