Les forces de l’ordre s’apprêtent ce vendredi 3 novembre à évacuer les habitant.e.s du bidonville situé rue de la Révolution des Œillets, dans le quartier de Malakoff.
Au lendemain du début de la trêve hivernale, alors que les conditions météorologiques sont extrêmement difficiles, alors qu’il s’agit de familles Roms installées depuis plusieurs années sur ce terrain et dont les enfants sont scolarisés dans les écoles et collège à proximité, alors que l’UNICEF alerte sur la situation de près de 3000 enfants à la rue en octobre, chiffre sans précédent… la Ville de Nantes a décidé l’expulsion de ces personnes de leur lieu de vie.
Au total, c’est une dizaine de familles qui va se retrouver sans solution de relogement et dont les enfants risquent d’être déscolarisés. Cette situation est inacceptable. Nous, élu.e.s écologistes et citoyens, nous désolidarisons de cette action municipale, décidée unilatéralement.
Si l’Etat, en charge de la résorption des bidonvilles, et la Ville de Nantes, sont mobilisés de longue date sur le sujet, cela ne permet plus de répondre à l’ensemble des situations. Les moyens déployés ne sont pas à la hauteur des besoins. Nous devons, en tant qu’élu.e.s, prendre nos responsabilités et trouver des solutions pour garantir le respect des droits de l’enfant et assurer notre devoir d’humanité envers tout.e.s les habitant.e.s de notre territoire.
Pour Marie Vitoux et Simon Citeau, co-président.e.s du groupe écologiste et citoyen : “Expulser ces familles sans solution de relogement n’est pas acceptable. Expulser ces enfants va rompre leur parcours scolaire et les liens créés, et briser la mobilisation de toute la communauté éducative présente à leurs côtés. Nous saluons son engagement et réaffirmons notre soutien à ses actions. Nous demandons la suspension de l’expulsion. Les expulsions ne font que déplacer voire aggraver les difficultés, sans les résoudre”.
Le logement est un droit, la scolarisation des enfants est un droit : non aux expulsions sans solutions.