Adoption d’une révision en profondeur du dispositif d’aides aux agriculteurs de notre territoire.

Julie Laernoes. Vice présidente de Nantes métropole. Transition alimentaire. 

Il ne faut pas s’y tromper : il ne s’agit pas d’une révision seulement technique. Certes notre collectivité poursuit depuis plusieurs années déjà une action volontariste de soutien à l’agriculture, aux moments-clés de l’installation et de la transmission, ou encore dans les travaux de défrichage qui sont essentiels aux exploitants.

Mais aujourd’hui, nous passons un cap, un cap majeur. Le Projet Alimentaire Territorial (PAT), que nous avons adopté en octobre 2019, entre désormais dans une phase opérationnelle, et les orientations que nous lui avons données vont changer vraiment la politique de notre collectivité en matière d’agriculture, et, souhaitons-le, le visage de l’agriculture sur notre territoire.

Vous le savez, le 1er des 8 engagements que porte ce PAT, est de « développer des productions alimentaires contribuant à la transition écologique », avec tout logiquement plus de place donnée aux productions alimentaires, et avec l’objectif élevé d’arriver d’ici 2025 à 50 % de nos surfaces en agriculture biologique.

C’est pour cela que notre dispositif d’aides à l’installation des agriculteurs contient désormais2 nouvelles mesures fortes :

– la remise en exploitation de terres agricoles, et donc les opérations de défrichage des agriculteurs en phase d’installation, sera désormais exclusivement dédiée à des projets en production alimentaire, avec un doublement du plafond de ces aides en poussant à la certification bio à travers un accompagnement financier. (plafond à 2400 € / ha en installation et 1920 € / ha en exploitation existante)

 deuxièmement, tous les projets d’installation agricole sur notre territoire seront orientés vers le bio. Nous accompagnerons des exploitations certifiées ou en cours de conversion, ou même simplement engagés dans une formation à l’agriculture bio, et donc accompagnés pour cela. (aide jusqu’à 25 % du coût des investissements, plafond 15 000 €).

A travers ces nouvelles aides, et leur orientation déterminée sur l’alimentaire et sur le bio, je tiens à souligner la dynamique qui porte des sujets. Une dynamique enfin qui voit loin. Dans le droit fil de la Charte de l’agriculture urbaine que nous venons de signer avec l’Association Française d’Agriculture Urbaine Professionnelle (AFAUP), dans le droit fil de notre Projet Alimentaire Territorial (PAT), nous activons concrètement des projets de qualité qui constituent ensemble un vrai levier de la transition écologique.